Il y a des sentiments, comme le deuil, l'amour ou le désespoir profond, qui sont durs à comprendre tant qu'on ne les a pas vécu. Ce sont des sentiments rares. Mais dès qu'on les a vécu, ne serait-ce qu'une fois, on peu les comprendre, on peut se remémorer l'effet qu'ils ont, la force qu'ils transportent.
J'ai un sentiment à moi, très intime et très privé, que personne de mon entourage ne peut comprendre. Et je doute même, un jour, rencontrer quelqu'un qui pourra le comprendre, quelqu'un qui l'aura vécu. Ce sentiment, c'est le plus puissant que je connaisse, et c'est mon préféré. C'est celui d'avoir survécu à un diagnostic de phase terminale.
J'ai connu bien des gens qui ont reçu ce diagnostic, et il enclanche un sentiment bien terrible, avec une impression de fatalité. Ça transforme un être. Ça détruit et ça crée. Et ça fait réaliser bien des choses.
J'ai survécu. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre. Je ne sais pas si vous pouvez saisir l'ampleur. Je me sens la personne la plus chanceuse au monde. Et il n'y a pas grand chose qui pourrait m'enlever mon sourire, ce soir.
dimanche 16 décembre 2007
Dur à comprendre
Un billet signé Nicolas
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