vendredi 28 décembre 2007

La racine de la désillusion

On ne la retrouvera pas, de toute façon elle devait être assez cynique pour ne pas se soucier du prestige que ça aurait pu lui apporter, mais je cherche la personne qui a inventé le mot «Désillusion». Pour l'admirer, un peu.

Parce qu'en faire un mot, l'intégrer dans la langue, cette désillusion, c'est instutionnaliser dans la pensée collective que les gens qui ne se disent pas désillusionnées vivent en fait dans l'illusion. Quelle idée, quand même.

Vive la langue française.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Petite leçon d'étymologie:

On s'entend que "désillusion" est le contraire de "illusion"? "Illusion" vient du latin "illusio", qui lui-même vient de "illudere" qui signifie "se jouer de" et donc qui a rapport à l'image et à l'apparence des choses et des êtres. C'est donc très probablement un homme latin érudit qui a inventé le mot, en piquant l'idée d'un grec. Dans l'Antiquité, bien sûr.

L'illusion a en fait un rapport direct avec l'idée de croyance. Les gens désillusionnés ne croient en rien, ou presque. Ne crois-tu pas qu'il existe des gens qui, sans nécessairement se laisser berner par toutes les "illusions", puissent "croire" à quelque chose qui est, selon eux, vrai?

Matthieu Gadrat a dit…

la vérité a peu d'importance, la réalité et ses illusions sont tellement plus séduisantes.


Je ne saluerai pas l'inventeur du mot desillusion.

Josiane a dit…

On m'a dit un jour...

La dernière illusion est de croire que l'on est désillusionné.

Anonyme a dit…

Je ne suis pas vraiment d'accord avec le fait que les gens désillusionnés ne croient en rien.

Je considère qu'une illusion n'est qu'une croyance qui ne remplit pas les conditions pour être une connaissance (soit, car elle est fausse et/ou que le sujet n'est pas justifié d'avoir cette croyance), mais qui est tout de même accepté et intégré comme une connaissance par le sujet.

Donc, il est tout à fait possible d'être capable de rejeter cette croyance erronnée et, par la suite, de rechercher des croyances vraies et justifiées, qui seraient considérées comme de connaissances et, ainsi éviter le gouffre du scepticimse.